La Fête au hameau de Barels : samedi 02 juillet 2022
La plus grande et belle des fêtes dans un des plus petits hameaux des Alpes Maritimes. Barels. Voici un premier paradoxe.
Deuxième paradoxe l’endroit esseulé est chargé d’histoire : Ce lieu perdu au-dessus de Guillaumes, en face de Bouchanières que l’on rejoint uniquement par une marche d’une heure trente porte des traces romaines, voire gallo-romaines (beaux opidum ou opida si l’on veut marquer une connaissance du latin). Il fut un lieu de frontière entre le duché de Savoie et le Comté de Provence – vous avez- dit possible contrebande ? Edmond Rossi rappelle que Barels (avec deux r) est déjà mentionné en 1270, délimitant la Provence et les terres de Savoie. Barels porte fièrement la marque de cette difficile agriculture de montagne et celle du paturage. La main de l’homme y est partout présente.
Les Barelois avaient la réputation d’être très pieux, en tout cas, une fête plus que centenaire a marqué les esprits, celle de la visitation le 1er dimanche de juillet, souvent le lundi faute de curé disponible. Cette année, notons sur les tablettes : la fête aura lieu à partir de 10h30, le samedi 2 juillet, la procession, la bénédiction sera dirigée par un homme de cœur, de compassion, de culture et de savoir théologique : l’aumonier des artistes : Yves-Marie Lequin. Croyants, athées, marginaux, bourgeois, ouvriers, patrons, agriculteurs, bergers, binaires, non binaires, artistes, agent d’art, voisins proches ou éloignés (vive les inventaires à la Prévert) tous sont conviés à cette fête qui commencera donc à la chapelle de Barels (à Serre), suivi de quelques courts discours, d’une collation (que chacun apporte son déjeuner même si nous ferons notre possible pour préparer un bel apéritif), de jeux, de moments simplement de partage et d’amitié. Nous serons soutenus par Valberg, les villages des alentours, et surtout la Mairie de Guillaumes qui inaugurera la réfection du cimetière.
Attention nous sommes en cœur de Parc, les consignes et les règles sont nombreuse, mais nous sommes tous des amoureux de la nature, et nous les suivrons sans défaut.
Et dernier point : un projet artistique développé par l’artiste JR est en cours, des portraits d’antan et de maintenant ; n’en disons pas plus.
Dernier paradoxe : si la gare de Perpignan était le centre du monde, par injonction Dalinienne, voici que Barels vient de prendre sa place.
Daniel Lance