Découvrez ce qu’a fait ce village de l’arrière-pays niçois pour conserver sa cabine téléphonique

Publié le 12/05/2019

Nice Matin

La cabine téléphonique était l’une des dernières du département. Elle a été convertie en cabane à livres. SOPHIE PENCENAT

A Guillaumes, cette cabine téléphonique était l’une des dernières du département.

L’ancienne cabine téléphonique de Guillaumes, qui est longtemps restée l’une des toutes dernières du département, a été reconvertie en « cabine à livre ». Sa transformation a été inaugurée ce samedi 11 mai par la municipalité et le centre socioculturel de l’Epi. Elle est accessible à chacun à n’importe quelle heure, n’importe quel jour.

Cette cabine, comme on en connaissait dans le temps – lorsque les téléphones portables n’existaient pas – est accolée au mur de la pharmacie de Guillaumes, en plein cœur du village. Elle connaît aujourd’hui une nouvelle vie, plus culturelle.

UN LIEU DE CONTACT ET DE CULTURE

Le principe? Chacun peut venir emprunter un livre, le rapporter ou pas, en déposer, le tout dans le respect du lieu et des objets. Un lieu de contact et de culture, ouvert à tous, qui abrite une cinquantaine d’ouvrages, pour petits et grands.

Le maire, Jean-Paul David, se félicitait de cette initiative qui « donne une dimension culturelle importante à nos villages. À l’heure où le numérique est omniprésent, ce lieu a une dimension patrimoniale, puisqu’il permet de se rencontrer et de lutter contre l’isolement, nos populations ont besoin de se retrouver, de parler, tout cela n’a pas de prix« .

L’élu le voit comme un complément à la médiathèque « qui a des horaires d’ouverture » et aux événements à venir, tels le festival du livre, qui se déroulera au mois de juillet avec pour invitée d’honneur l’Italie. L’idée globale: favoriser la lecture.

Déjà, il est question d’ajouter des livres en langue étrangère « pour les touristes qui passent par chez nous car nous sommes dans une économie circulaire qui incite les gens à ne pas jeter leurs livres. Car les livres ne se jettent pas », déclare le maire, un brin solennel.

TOUTE UNE HISTOIRE

Cela fait un an que cette cabine téléphonique n’est plus en service. Elle reste pourtant « une réalité dans nos villages », explique le maire. « Plutôt que de l’enlever, on a décidé de la garder en souvenir à des fins culturelles pour tous les habitants et les vacanciers ».

Une convention a donc été signée avec Orange pour que la cabine ne soit pas enlevée. L’opérateur historique ayant débuté une opération d’enlèvement des cabines téléphoniques publiques dès 2017 dans le haut pays niçois.