Feu de broussailles à Guillaumes, 80 pompiers mobilisés

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France 3 – Provence Alpes Côte d’Azur

Quinze hectares de végétation sont partis de fumée dans un secteur difficile d’accès. Les pompiers des Alpes-Maritimes rappellent la population au respect de la réglementation sur le brûlage des végétaux en cette période de confinement.

80 pompiers encore mobilisés ce vendredi 10 avril autour d’un feu de broussailles, à Guillaumes dans les Alpes-Maritimes. © SDIS06/N.Planel

Ce vendredi matin un Dragon 06 entamait le survol de la zone, sur la commune de Guillaumes. L’objectif de cette reconnaissance aérienne, chiffrer précisément la surface détruite par les flammes. Bilan : quinze hectares de broussailles et de résineux ont brûlé en moins de 24 heures.

Sur le terrain, 80 pompiers sont toujours mobilisés. Parmi eux, des commandos feu de forêt spécialisés dans la lutte contre les feux difficiles d’accès. Ce matin, leur mission est de maîtriser les foyers résiduels, car la lutte opérée par leurs collègues depuis hier après-midi et toute la nuit a permis de contenir l’incendie. L’absence de vent au lever du jour leur donne bon espoir, après les rafales de 30 km/h qui ont hâtisé les flammes hier.

Les pompiers en lutte avec les flammes à Guillaumes, dans les Alpes-Maritimes. © SDIS06/N.Planel

Le feu s’est déclaré ce jeudi après-midi, au lieu-dit la Ribière sur la commune de Guillaumes, aux portes du Parc National du Mercantour. Les flammes seraient parties d’un cabanon, avant de se propager à la végétation alentours. La circulation sur la RD 2202 a été coupée dans les deux sens pendant trois heures. Durant la nuit, le feu s’est suffisamment approché du quartier de la Ribière pour inquiéter les habitants confinés, comme en témoigne cette photo prise par Julie Maino Ferrari :

Ce vendredi, les sapeurs-pompiers des Alpes-Maritimes continuent d’en appeler à la prudence et au respect de la règlementation sur le brûlage des végétaux. Dans le contexte actuel de Covid-19, la préfecture des Alpes-Maritimes a rappelé, via un communiqué, que le brûlage à l’air libre des déchets verts est interdit dans le département, sauf cas dérogatoire, et qu’il était d’autant plus important de respecter ces consignes en période de confinement. Le non-respect de cette interdiction peut entraîner des peines d’amendes jusqu’à 450 euros.

Si la crise sanitaire a pu entraîner la suspension de la collecte des déchets verts ou de déchetteries dans certaines communes, la préfecture appelle à la patience, et au stockage temporaire de ces déchets en attendant la reprise du service de collecte.

Les Alpes-Maritimes ne sont de loin pas le seul département français confronté à des départs de feux plus nombreux en cette période de confinement.